Débat sur la loi de l'AMM

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Nous ne possédons aucune donnée sur ce qui arrive lorsqu’une personne voit sa demande d’aide médicale à mourir refusée. Des rumeurs de suicide courent, mais nous ne savons pas. C’est cet angle mort que tente de corriger la chercheuse Alexandra Beaudin, de l’Université d’Ottawa. Elle a besoin d’ailleurs des témoignages de personnes ayant reçu un refus, ou de proches aidants ou de personnel médical témoins de refus pour les fins de son étude. Les personnes intéressées à participer à cette recherche doivent communiquer avec l’équipe de l’émission Moteur de recherche de Radio-Canada (moteurderecherche@radio-canada.ca). Pour écouter le segment de l’émission du 11 mars 2025, cliquer ici.

« Depuis 2020, 41 détenus purgeant une peine fédérale — de deux ans et plus — ont demandé l’aide médicale à mourir, révèlent des données obtenues par Les Coops de l’information auprès de Service correctionnel Canada. Seulement 11 d’entre eux l’ont reçue. C’est donc dire qu’environ 75 % des demandes n’ont pas abouti. Dans la population générale, le taux de demandes qui n’aboutissent pas tourne plutôt autour de 4 %, selon les données de Santé Canada. »

C’est ce que révèle l’article de Patricia Rainville publié dans Le Soleil le 10 février 2025. En prison, le processus d’aide médicale à mourir est le même qu’à l’extérieur des murs. Deux des 11 cas où l’AMM a été administrée s’est déroulée derrière les barreaux, les autres à l’hôpital. Aucune donnée n’existe cependant sur les raisons des autres demandes qui n’ont pas abouti à l’AMM.

Selon la criminologue Maria Mourani, cette situation n’est…